Les
Anges de l’Enfer, c'est une quête visuelle qui explore la vie
souterraine du métro parisien. Nous présentons des personnages
extra-ordinaires, nous examinons leurs rêves et leurs dures réalités.
Nous transformons le quotidien en une belle et grotesque mascarade à
travers la physicalité, la bouffonnerie burlesque, la poésie et la
Lambada. Les Anges de l’Enfer crée un monde sans texte qui est loin
d'être silencieux. Il reflète le tourment profond que les mots ne
peuvent atteindre. Les mots viennent quand il n'y a plus rien à dire.
Nous sommes
des étrangers amassés
ensemble dans la saleté et le bruit et la puanteur. Notre
protecteur : la boîte de fer dans laquelle nous luttons pour de la
place. Nos vies individuelles courent en secret dans nos têtes, comme
les rats qui courent dans l'obscurité, sous le ventre du dragon rotant
transporteur. Nous nous agrippons à nos secrets, comme aux sacs que
nous tenons serrés contre nos poitrines. Nous faisons notre possible
pour ne pas se toucher, pour ne pas voir nos concitoyens de la machine
en mouvement, mais les genoux se frottent et des regards sévères sont
échangés. Enfin le bruit des portes qui se ferment, nous retenons notre
souffle, pour ne pas respirer l'air des autres. Nous sommes précipités
dans le noir, en-dessous de la ville, en-dessous de nos vies réelles.
Nous voyageons ensemble d'un quai à l'autre, un oblongue de lumière,
d'espoir dans l'obscure irréalité de cette foule solitaire. Enfin c'est
notre tour d'être libérés. Nous jaillissons vers le haut dans la hâte,
cherchant à retrouver l'air libre.
Mais les
autres ? Ceux qui vivent
dans le noir ? Les passagers, les conducteurs, les ivrognes, les
musiciens, les hurleurs et les regardeurs silencieux ? Les
dormeurs sur les quais ? Ce sont eux les anges de l'Enfer, qui passent
tous les jours, brièvement, dans nos vies. Les Anges de l’Enfer ouvrent
ce monde souterrain secret comme un enfant soulève le toit d'une maison
de poupée et vous invite à nous rejoindre dans notre voyage dans les
vies secrètes de ces anges ordinaires.
Le métro est un
cauchemar, un
rêve, c’est l’enfer et nous ? Nous sommes des anges de l’enfer.
Conçu et mise en scène par
Nydia
Hetherington
Créé par la compagnie:
Emanuel Aubonnet
Julie Bernard
Alexandre Certain
Nydia Hetherington
Nicolas Rager Costumes
benoîte micard decor Aurelien Lemoy Régisseuse
Rachel
Dupuis Musique par Sylvestre
Balazard
NOS CRITIQUES
"Le Head Langue Theatre sort sa loupe
grossissante : un regard, un effleurement, un souffle, une rêverie
romantique, des couleurs, des notes de musique, des espoirs, des
désespoirs... Sans un mot - comme dans le métro - les cinq comédiens de
la compagnie dissèquent l'humanité RATP, et révèlent, à travers une
corporalité très assurée, un monde beaucoup plus vivant et charnel
qu'il n'y paraît. Un spectacle tout en finesse"